Table des matières
La postmodernité est un mouvement de pensée basé sur la déconstruction :
Déconstruction des nations et des peuples, par le mondialisme, le multiculturalisme et l’individualisme ;
de la rationalité, par les concepts de logocentrisme, ethnocentrisme et phallocentrisme ;
De la morale, par le relativisme ;
De la langue, par l’écriture inclusive ;
Des canons de beauté par le body positive ;
De la biologie, par la théorie du genre et mouvement moderne, féminismes et LGBT ;
De la vie et de la nature, par le capitalisme effréné.
De la musique avec le modernisme et ses deux rejetons : sérialisme intégral et musique aléatoire
De la peinture, de la sculpture et de la photographie avec l’Expressionnisme abstrait avec ses deux mouvements : action paiting et colorfield.
C’est donc la déconstruction du monde ancien jusqu’à ses fondements, se répercutant sur la politique, la vie en société, la philosophie, les sciences, l’écosystème et l’art.
Elle est à l’origine du wokisme et de la french theory.
Elle est le courant de pensée dominant et hégémonique du monde occidental.
Elle est l’idéologie contemporaine.
Elle est la remise en question de la modernité qui se définissait par la suprématie de la raison occidentale comme représentation du monde.
Nous voir ses origines, puis son caractère et ses manifestations nihilistes.
Origine de la postmodernité
Un moi fatigué
L’individu contemporain, libéré de la religion et de la communauté, l’enjoint à exprimer son individualité.
Nous avions vécu, jusqu’aux années 1950, dans un monde où l’individu était dominé par un surmoi. Il était alors prédisposé à l’autorépression, au conflit intérieur, à la culpabilité, et à laquelle s’appliquaient des concepts de névrose et de psychose.
Ensuite, le moi s’est libéré de beaucoup d’interdits et de devoirs.
L’individu a désormais le droit d’être lui-même, il est même sommé de le devenir, mais il reste confronté au fait que, s’il plonge au fond de ce moi libéré, il n’y trouvera pas nécessairement des choses extraordinaires.
On lui avait promis que son bonheur se trouvait en lui, dans l’expression de son individualité.
Or, confronté à ses insuffisances, l’individu libéré sera désenchanté, fatigué de ses faiblesses et par extension, fatigué de lui-même.
Il sombrera dans un état de fatigue dépressive : un moi fatigué.
Pour en savoir plus : cette idée est théorisée par Alain Ehrenberg dans La fatigue d’être soi : dépression et société
Perte de sens
L’individu doit porter seul le fardeau de sa liberté, de son libre arbitre.
Il n’y a rien de plus séduisant pour l’homme que le libre arbitre, mais aussi rien de plus douloureux.
Le péché originel, celui du discernement et de la conscience de soi, nous responsabilise de nos faiblesses, de nos insuffisances, de nos erreurs et de nos échecs.
Il doit trouver un sens à sa vie en lui-même, mais encore faut-il qu’il en soit capable.
Il n’existe plus rien ni personne, vers qui abdiquer cette liberté.
En effet, plus de religion, de nation, de communauté de vie et presque, aujourd’hui, de famille.
Auparavant, vous étiez sur terre pour accomplir la volonté divine.
Vous étiez aussi sujet, citoyen ou membre d’une nation, d’une ville, d’un village, d’une famille pour accomplir le rôle que ces communautés vous attribuaient.
Or, la religion, en tant qu’accomplissement personnel, est morte au XIXe siècle.
Le patriotisme et l’idéologisme politique sont morts au XXe siècle — avec son lot de massacre.
Enfin, nous connaissons la fin du carcan familial et professionnel.
Ainsi, suite à la désagrégation des repères culturels ou religieux, de la névrose vint la déprime parce que la vie est dépourvue de sens
C’est à nous d’y imposer un sens.
Or, cela demande un discernement, une rigueur et un effort que peu disposent.
Civilisation fatiguée
L’histoire très violente des civilisations européennes les a rendues affaiblies, amoindries et déprimées.
Nous nous étions perdues dans de grands idéaux nationalistes, dans la croyance que nous étions chacun le plus fort.
Il en a résulté de tels massacres et de telles humiliations que nous en subissons encore le traumatisme de ses affres.
Une des conséquences est que nous avons répudié l’idéal qui guidait nos nations depuis leur origine, celle d’être une nation totale. C’est-à-dire être la meilleure sur tous les plans : industriel, économique, culturel, intellectuel et militaire, etc. Rayonner sur le monde sur tous les plans.
C’est cet idéal qui nous a menés à la bigoterie nationaliste à l’origine de tant d’atrocité.
Nous avons pris conscience que nous pouvions plus prétendre à l’idéal de la nation total face à une super nation comme celle des États-Unis d’Amérique.
Faute d’idéal, nous nous sommes perdues et fondues dans celui américain, la nation qui nous a subordonnés.
La civilisation européenne est essoufflée de l’échec patent des utopies révolutionnaires.
Nous avons perdu notre identité et sommes, par conséquent, devenus hypersensibles à celle américaine et à ses valeurs marchandes, mercantiles, individualistes, d’autodétermination et consuméristes.
En d’autres termes, un affaissement de notre volonté de vivre et de rayonner dans le monde qui se traduit par une volonté de disparaître sous le poids de notre honte, humiliation et culpabilité.
Perte des repères
Nous ne savons plus nous définir autrement que par des valeurs abstraites : égalité, laïcité, solidarité, égalité, liberté, fraternité, républicaine…
Une définition sans corps, hors-sol, sans ancrage dans le réel.
Une définition amorphe, changeante au gré des évènements historiques et sociologiques.
Une redéfinition constante du présent induit une relecture permanente du passé et un mouvement vers l’avenir flou, incertain, sans direction et sans orientation.
La mondialisation est à l’origine de cette perte des repères, où tout se confond et s’interchange.
Pour savoir où aller, il faut en premier lieu savoir d’où l’on vient pour comprendre ce que l’on est et ensuite savoir ce que l’on veut devenir.
Donnons un corps à notre identité pour revenir aux commandes de notre destinée.
Une nation c’est un territoire, un peuple, une religion, un mode de vie, des traditions, des aspirations qui se réifient en raison pure, c’est-à-dire en idéaux, en valeurs et en idéologies.
L’esprit est le produit du corps.
Les idéaux, les valeurs et les idéologies sont le produit du corps d’une civilisation.
Il faut reconnaître, assumer et accepter le chemin parcouru, c’est-à-dire le passé.
Il faut de l’assertivité et du discernement pour garder de ce passé ce qui nous a magnifié.
Seulement ainsi, nous pouvons définir ce que nous voulons devenir.
Perte des modèles
Nous n’avons plus de modèle à qui nous référer.
Nous ne savons plus ce qu’est la masculinité ou la féminité, un homme ou une femme, une mère ou un père.
Nous enjoignons les individus à s’affranchir des anciens modèles, car devenus surannés, pour devenir ce qu’ils doivent être : l’expression de leur individualité.
S’appuyant sur l’idée américaine que l’on peut s’autoconstruire et s’autodéterminer, que l’on peut devenir qui l’on veut, comme un démiurge de nous-mêmes ; et que donc, de facto, les modèles seraient inutiles.
Or, l’apprentissage et l’éducation se font en grande partie par mimétisme.
Sans modèle sociétal, inscrit dans l’inconscient collectif, nous développons une personnalité très sensible à la contingence, aux rencontres réalisées, aux expériences vécues…
L’humain n’aime peut-être pas se retrouver suspendu dans le vide, contemplant, hagard et turbide, un effrayant champ des possibles dans lequel il aurait tout seul, à se construire ex nihilo.
Peut-être aimons-nous, en fait, être construits, et suivre volontiers des modes d’emploi.
C’est le propos du récit « Grand Inquisiteur » tiré du roman Les frères Karamazov de Dostoïevski.
Les modèles anciens ont été l’aboutissement d’un long processus historique et sociologique.
Éprouvés pour des sociétés pérennes parce qu’ils sont en accord avec la nature biologique humaine.
Ces modèles ont été presque unanimement partagés à travers les sociétés du monde dans l’histoire, ils sont donc non contingents.
Je suis ainsi convaincu de la nécessité d’inscrire des modèles dans l’inconscient collectif pour une meilleure cohésion sociale.
Les anciens modèles, parce qu’ayant été éprouvés géographiquement et historiquement, ont plus de valeurs que nos nouveaux modèles qui sont apparus ex nihilo et qui sont, nous verrons plus tard, issus du mis-match, du ressentiment et du nihilisme.
La disparition des anciens modèles est causée par l’évolution conséquente et rapide de nos modes de vie. Les anciens modèles semblent devenus inadéquats et surannés face au monde moderne.
Or, nous l’avons vu, le monde moderne est perclus d’une fatigue de vivre et est contre nature : mis match.
Mis match
Le monde auquel notre génétique nous prédestinait n’existe plus.
Nous en souffrons et cette souffrance s’appelle le mis match.
Nous étions faits pour évoluer en pleine nature, aux préoccupations primaires, au sein d’une communauté d’une dizaine d’individus.
Nous avons troqué la vision des forêts, des prairies, des animaux, contre celle des villes, des voitures et des métros.
Nous avons troqué les bruits de la rivière, des oiseaux, du vent dans la végétation, contre ceux des voitures, tramways, des climatisations et notifications de téléphone.
Nous ne connaissons que trop bien les bruits de notifications de téléphone, mais que trop peu les chants des oiseaux dans nos villes.
Nous avons troqué l’odeur de la végétation, de l’humus, des fleurs, contre les parfums bon marché, la pollution automobile, les odeurs des fast-foods et de la cigarette.
Nous avons troqué la nuit étoilée contre la lumière des villes et des satellites ;
le silence contre le bruit de la ville ;
une communauté soudée contre la solitude des villes peuplées ;
la vie au sein de la nature contre le travail au bureau et en usine.
Nous évoluons au sein d’un environnement vicié par la pollution visuelle, auditive, olfactive ;
au sein d’une époque percluse par la fatigue de soi et la dépression ;
au sein d’une société sclérosée par la sédentarité et imprégnée de mal bouffe.
Mettez un lion de la savane en cage, imaginez qu’il puisse parler et attendez-vous à ce qu’il soit venu fou, aux idées déprimées et destructrices : le nihilisme.
Avenir apocalyptique
Les prévisions cataclysmiques sur le plan écologique et humanitaire semblent inévitables et semblent être un horizon proche indépassable.
Alors que les années 60 étaient sous l’aune d’un futur qui ne pouvait qu’être meilleur, aujourd’hui, au contraire, l’avenir semblerait n’être que pire.
Le pessimisme et fatalisme viennent s’ajouter à la dépression collective et civilisationnelle.
Les jeunes générations ont développé aujourd’hui un ressentiment contre leurs aïeuls de la même manière que la génération 68ard, à l’origine de la postmodernité, ont développé un ressentiment contre les leurs du fait des évènements des deux guerres mondiales.
Un ressentiment déconstructiviste à l’encontre de leurs aïeuls.
Nihilisme
Nous avons vu les origines de la postmodernité, nous allons maintenant décrire ses manifestations qui sont l’expression du nihilisme.
Une définition
Pour comprendre le nihilisme, nous devons comprendre la volonté de puissance.
La vie appelle à l’expansion et non pas à sa conservation.
La volonté de puissance est cet instinct d’expansion lié à toute vie. Elle est vie.
Elle existe sous différentes intensités et se manifeste de diverses façons.
Elle consiste à appliquer sa volonté sur le monde et les autres.
Elle cherche à acquérir à triompher et à dominer.
Elle cherche à se dépenser, s’exprimer, à se projeter dans le monde et l’influencer quitte à y risquer sa vie.
Nous pouvons juger une action ou une idée si elle maximise ou minimise la volonté de puissance qui est par extension la vie.
Le nihilisme c’est tout ce qui minimise, réduit, amoindri ou affaibli la volonté de puissance donc, la vie.
Le nihilisme est la négation et le refus de la vie, de soi, de sa nature.
Ses effets poussent à l’auto-destruction, celle de la nature, des autres et de soi ─ au sens figuré comme au sens littéral par le suicide.
Son origine sont les blessures de l’égo ─ les échecs et les faiblesses ─ qui se cicatrisent en ressentiment contre les autres jusqu’à la vie elle-même.
L’esprit comme expression du corps
L’homme est un animal qui rationalise ses émotions.
Nous ressentons les stimulus extérieurs (sensation), nous y réagissons (action) puis nous rationalisons nos actions (esprit).
On est un chaos d’instincts contradictoires qui se battent les uns contre les autres à l’intérieur de notre corps. La raison justifie les instincts dominants.
L’instinct est la liberté prise par le corps.
Lorsque nous sommes fatigués, tristes, nous produisons des idées, fatiguées, tristes, négatives et pessimistes.
Un corps essoufflé produit des idées essoufflées.
Au contraire, lorsque, nous nous sentons vigoureux, énergiques, heureux, nous produisons des idées, heureuses, optimistes et positives.
Un corps sain rayonne de vitalité par ses idées.
Nietzsche préconisait de réfléchir en marchant ou plus généralement, lorsque le corps est en action. Il n’autorise que les pensées dans lesquelles les muscles ont été impliqués.
Partez faire une randonnée et vos idées seront emplies de positivité.
Restez enfermé chez vous dans votre chambre et vos idées empesteront la négativité.
La nature de nos êtres ─ dont nos corps sont l’incarnation ─ est aliénée, polluée, viciée, sclérosée : malade du mis-match.
Nous l’avons vu, un corps malade produit des idées malades.
Nous sommes le lion en cage évoquée précédemment.
Mon propos est que la postmodernité est issue d’un corps malade.
Idiosyncrasie nietzschéenne
Face à l’échec, aux blessures de l’égo, nous nous sentons impuissants et nous souffrons.
Pour exorciser cette souffrance, nous aurons tendance à rejeter la faute sur les circonstances, sur la mauvaise fortune, puis sur les autres, la société et la vie elle-même.
Nous aurons aussi tendance aussi à minimiser l’échec en minimisant l’enjeu qui avait été visé.
C’est seulement en dernier lieu que nous nous remettrons en question. Or, se remettre en question c’est une violence retournée vers soi-même.
Alors, nous préférons redéfinir la réalité pour protéger l’égo blessé.
Nous inventons et nous réfugions dans des mondes fictifs qui justifient nos échecs et nos faiblesses.
Ces mondes deviennent nos nouveaux mondes refuges, notre nouvelle vérité.
Ces mondes sont appelés des arrières-mondes.
Le corollaire est que nous réfutons l’ancien, le réel, le vrai, celui dans lequel nous avons échoué.
Si je suis malheureux dans la vie, c’est que cette vie est mauvaise et fausse→ Vie après la mort, paradis religieux, jeux vidéo, théorie des genres.
Si je suis malheureux dans la société c’est que cette société est mauvaise et fausse → paradis communiste, féminisme, antiracisme, mangas, animés, jeux-vidéos et films.
C’est une défense dite idiosyncratique nietzschéenne. Une fuite du réel vers le virtuel. Un palliatif qui nous détourne du vrai problème : nous.
L’idiosyncrasie est un mécanisme qui nous pousse à stagner ou rétrécir donc, à l’appauvrissement de la vitalité de l’organisme.
C’est un refus de la vie, de nous-mêmes, du monde réel.
L’individu au moi fatigué, anémique, sans repères, en pleine déréliction, cherchera plus ou moins consciemment à mourir.
Ils réfutent ce monde au profit de leurs arrières-monde issus de leur ressentiment contre la vie.
Ensuite, avec le cynisme d’une personne souffrante, impuissante, mais qui n’a pas la force de se suicider, cherchera à entraîner le monde dans sa déliquescence.
Ces êtres sont les nihilés, les apôtres du nihilisme.
Ils mutileront la nature, les nations et même leur propre corps.
Plus subtil, l’Européen voudra se fondre et disparaître dans la masse mondialisée et multiculturelle : disparaître sans douleur.
C’est ici que le déni du réel opéré par la postmodernité prend racine.
Postmodernité nihiliste
Les idées nihilistes s’attaquent au réel en niant l’histoire, les mécanismes socioculturels, la psychologie, la biologie, etc.
Elles attribuent des valeurs à des choses hors du réel, en des arrières-monde.
Elles nient la vie en louant l’abstrait.
Elle est déconnectée de la nature.
Elles louent le rien.
Elles nient famille, cultures, nation avec l’individualisme, le multiculturalisme et le mondialisme, aliénant l’individu en le dépossédant de ses anciens modèles.
Elles nient l’histoire de l’Homme, la bipolarité synergique et complémentaire homme-femme, les modèles anciens de masculinité et de féminité, avec le féminisme moderne et LGBTQIA+.
Elles nient la rationalité et la science, considérant ceux-ci comme des concepts « ethnophallo centré » d’hommes hétéros blancs cisgenres.
Elles nient les différences de culture ainsi que la morale avec son relativisme absolu.
Elles nient même des réalités biologiques avec les théories du genre.
Bref, la postmodernité est une négation du réel.
Un maelstrom vers des arrières mondes comme refuges virtuels.
Générateur de clivages et d’isolement
Ces idées poussent à l’acmé l’expression de l’individualité par l’éloge pervers du « c’est mon choix, je fais qu’est-ce que je veux ok ? ».
Pervers parce que cela enclave les individus dans des groupes d’appartenances toujours plus nombreux et toujours plus petits.
Ces groupes sont généralement virtuels, isolés ─ sur internet ─ donc déconnecté du réel et de la vie.
Par nature, ce qui est hors norme clive, et donc engendre le ressentiment du côté des originaux.
Plus qu’elles rassemblent, ces idées séparent et poussent à l’isolement.
Guerre des sexes
Les méfiances grandissantes des femmes envers les hommes, puis en rebond, des hommes envers les femmes poussent à une guerre des sexes.
Elle est engendrée par le féminisme moderne en posant l’homme comme oppresseur systémique et la femme une victime de ces hommes.
Le féminisme nie l’histoire
Le féminisme abhorre le patriarcat. Or, si le patriarcat était une construction sociale, donc contingente, comment expliquer qu’il soit aussi universel ?
L’histoire ne fournit aucun exemple sérieux et durable de matriarcat, ou de sociétés neutres par rapport au genre.
Les sociétés savaient, sinon elles mourraient, que la femme était la ressource précieuse à protéger par-dessus tout parce qu’elles étaient détentrices de leur salut/postérité : la procréation.
Les hommes servaient de chair à canon — au sens littéral à partir du XIX — en jouant le rôle de pourvoyeur et protecteur des ressources.
Les sociétés anciennes protégeaient ses femmes au même titre qu’elles protégeaient ses enfants.
Les femmes avaient besoin du patriarcat pour les protéger et les nourrir.
La caste oppressive masculine, décriée par les féministes, éclipse en réalité la majorité de la population masculine qui était asservie.
La caste oppressive était la caste dirigeante.
Les femmes, sœurs et mères de cette caste oppressaient infiniment plus que l’homme blanc ouvrier du XXe siècle oppresserait les femmes.
C’est un problème donc de classe et non de sexe.
Le féminisme nie la biologie
Le féminisme a fait des modèles de masculinité et de féminité des épouvantails à haïr.
Or, ces anciens modèles ont été forgés et affinés par des siècles et éprouvés par nombres de peuplades.
Ces modèles sont l’expression des natures sexuées humaines.
S’ils avaient été contingents, ces modèles n’auraient pas été aussi hégémoniques à travers l’histoire et la géographie.
S’ils avaient été contre nature, les sociétés et civilisations qui les utilisaient auraient disparu, gangrenées de névroses et dépressions — un peu comme la nôtre.
Ces modèles sont les boussoles pour un mode de vie conforme et adapté aux aspirations de notre corps — et donc de l’esprit.
Ils sont construits sur les différences effectives qui existent entre aspirations masculines et féminines, aspirations sélectionnées et raffinées pour répondre aux exigences du réel préhistorique — avec lequel, je le rappelle, nous sommes donc en mis match.
Ainsi, ils sont devenus les moules de notre psyché ou encore la réification du modèle psychique humain dans la culture.
Guerre des cultures
La postmodernité pousse à la guerre des cultures parce qu’il prétexte un multiculturalisme antinomique.
Une culture, par essence, ne peut s’interchanger avec une autre.
Une culture est un noyau dur, nucléaire, une monade qui a été forgée par une histoire et une géographie.
Une culture est composée d’un mode de vie, d’aspirations, d’un imaginaire, de traditions, d’un territoire, de mythes, de valeurs, etc.
Or, le multiculturalisme, incarné par les mondialistes, use du concept post-moderne du relativisme où tout se vaut et tout s’accorde.
Les mondialisent considèrent que toutes les cultures se valent et, par le biais cognitif du wishfull thinking, préféreront croire — parce que c’est une pensée agréable, car non discriminante — qu’il est possible de faire cohabiter en paix toutes les cultures quand bien même que ça irait à l’encontre des faits : le multiculturalisme.
Le multiculturalisme nie l’histoire
Ce que l’on a observé à travers l’Histoire c’est que lorsque deux cultures se rencontrent, celles-ci deviennent comme deux trous noirs — ou encore deux étoiles — qui s’affrontent et se défient à travers un jeu d’influence — gravitationnelle.
Quand elles se touchent, elles provoquent des frictions, des éruptions, des déformations, s’arrachent des parcelles de l’un ou de l’autre jusqu’à ce que l’un se fonde dans l’autre.
La France est un exemple historique. Elle était auparavant composée de nombreuses peuplades singulières aux environnements culturels bien distincts : Bretons, Corses, bourguignons, Dauphinois, Alsaciens, des régions et des communautés avec des structures familiales, aux traditions, légendes, héros, modèles différents.
Ces peuples étaient chacun suffisamment espacés géographiquement par le monde rural, vaste, pour que leurs interactions — et donc leurs frictions — soient mineures.
Puis, tous se sont fondus à l’arrivée de la modernité dans la République (jacobine) française, une et indivisible. De vagues souvenirs indépendantistes ressurgissent parfois et sont, au mieux quand ils sont écoutés, dérisoires.
Les États-Unis sont un exemple actuel : les noirs d’Amérique n’ont plus aucune racine avec l’Afrique. Les Asiatiques se sont soit ghettoïsés, soit complètement fondus dans le noyau américain. Les anciennes populations européennes ont été, après avoir été ghettoïsés eux aussi, fondu. Les Hispaniques ghettoïsés eux aussi.
On pourrait aussi parler de l’Angleterre, de l’Espagne, des Pays-Bas, où l’union des royaumes ou des peuples a été en réalité réalisée à sens unique. Ils ont pour caste régente la faction dominante.
Ces populations exogènes, en se coupant de leur pays d’origine, se coupent de leur histoire, du contexte social qui définissait leurs valeurs, leurs traditions et leur mode de vie.
Une preuve que ce processus est à l’œuvre aujourd’hui : nos cultures dans le monde occidental sont si bien fondues dans le noyau assimilateur du mondialisme, qu’il est alors rendu difficile de définir aujourd’hui ce qu’est un Français, un Irlandais, un Écossais, un Catalan ou un Hollandais.
Il n’existe plus de singularité.
Le multiculturalisme est un broyeur où n’y sort qu’une soupe homogène et tiède de culture — qu’on ne saurait définir aujourd’hui que par sa cuisine ou ses prénoms.
La cohabitation est temporaire et est surtout source de tension. Elle aboutira soit à l’explosion du noyau le plus faible — après un affrontement violent à travers la criminalité et des conflits sociaux — soit à l’assimilation pure et dure.
Manger ou être mangé.
Les cultures ne peuvent cohabiter tout en se conservant.
La diversité doit être admirée de loin pour la préserver.
Il est donc largement préférable comme l’histoire le prouve, l’assimilation au multiculturalisme.
La postmodernité est une négation de l’histoire des peuples.
La postmodernité recherche la solidarité, mais détruit ses conditions pour la faire advenir qui sont l’homogénéité culturelle, et la communauté de destin.
Guerre ethnique
L’ethnovictimisation, l’antipatriotisme, la culture de la culpabilité avec le mondialisme vu précédemment poussent à la guerre ethnique.
De nombreux corpuscules wokes, communautaires et haineux, s’abritent sous le volet pare-balle de l’antiracisme — et plus généralement de la bien-pensance —, remplis d’un ressentiment nihiliste contre l’occident. Ils sont encouragés par le culte généralisé de la repentance occidentale.
Ils cherchent à détruire l’occident par ressentiment.
Ils sont l’expression moderne de la Morale de l’esclave nietzschéenne.
Celle-ci se construit, se positionne et se définit à travers la haine du puissant.
Rejetant la faiblesse de leur propre vitalité contre ceux qui, au contraire, en débordent.
Renversant les valeurs morales : les bons deviennent les méchants et les mauvais le bien.
Les anciens mauvais sont devenus les justes. Le bien c’est les faibles, les miséreux et encore les malheureux.
Les anciens bons, devenus méchants, sont les forts, les puissants, les bienheureux.
Allant jusqu’à projeter leur malheur contre la société et même jusqu’à la vie par d’idiosyncrasie vue précédemment.
Cela se manifeste par la dichotomie manichéenne d’oppresseurs/d’opprimés. Tautologique, car, essayer de la réfuter c’est jouer son jeu et donc prouve cette fantasmagorique machination oppressive.
Extrémiste d’hier, précurseur de demain
Ce sont les extrémistes d’hier qui ont fabriqué les normes d’aujourd’hui (chrétienté, démocratie, humanisme, féminisme, végétarisme, écologisme).
La minorité la plus extrémiste, là plus intransigeante, l’emporte toujours sur la majorité précisément parce que cette dernière se révèle plus flexible et plus consensuelle.
C’est à celle qui fait le plus de bruit qui fait le plus d’effet.
Donc, la formation des valeurs morales dans la société ne provient pas de l’évolution du consensus, mais de la minorité la plus bruyante.
Nous pouvons chacun le constater à notre échelle personnelle :
Lors d’une réunion professionnelle, associative, ou d’un groupe d’idée, son contre rendu rend généralement compte des idées venant d’une ou des minorités.
La majorité est passive par son inertie due à son nombre.
Ainsi, cette passivité naturelle de la majorité fait que seules seront sauvegardées et donc entendues les idées des minorités à l’inertie, par essence, plus faible
Pour en savoir plus, cette idée est théorisée par Nassim Nicholas Taleb dans son livre Le cygne noir.
Toute révolution culturelle ou autre est par définition un extrême qui devient la norme.
Les déclarations volontairement extrémistes d’Alice Coffin ne font que suivre la stratégie d’ajustement de la fenêtre d’Overton : c’est-à-dire pour résumer, soutenir publiquement des propos extrêmes pour faire passer les propos anciennement radicaux à des propos acceptables ; des propos acceptables à propos raisonnables ; du raisonnable au populaire.
Donc si nous ne restons pas vigilants, c’est-à-dire si nous restons dans cette attitude passive et béate qui semble être devenue un trait culturel européen, les extrémistes d’aujourd’hui fabriqueront le monde de demain.
Black Lives Matter est le miroir catoptromantique de la Ligue de défense noire africaine en France.
Le collectif contre l’islamophobie en France suit un programme politique islamique sous la protection bien-pensante de l’islamophobie.
Les post-modernes sont aveuglés par son passé violent. Ils le dénient, ils s’en rongent les ongles et s’en arrachent les cheveux devenus gras de culpabilité.
Ils en ont honte, car ils sont devenus intolérants à la violence — et au gluten.
Ils ne font plus d’enfant, car ils se considèrent comme un poison pour le monde.
Ils souhaitent passer la main aux autres, à l’altérité, aux civilisations au sang neuf.
Or, ces civilisations n’ont jamais détenu un pouvoir équivalant à celui occidental, parce que faibles. C’est par faiblesse que leurs méfaits n’ont jamais atteint l’équivalent occidental.
Rappelez-vous qu’une fille ou un garçon gentil ne l’est généralement pas par nature, mais par faiblesse.
C’est alors que dans l’esprit vérolé du post-moderne s’opère le raccourci que si ces civilisations sont encore innocentes cela signifierait qu’elles sont bonnes et pures par nature.
C’est du wish-full thinking, c’est-à-dire la croyance qui devient réalité parce que celle-ci serait plus agréable et plus belle.
En effet, ces peuples ne sont pas plus justes, plus moraux, l’histoire et la géopolitique nous l’apprennent.
Au hasard : les conquêtes musulmanes sur l’Europe, la traite arabe, l’esclavage actuel des Asiatiques (philippins, cambodgiens) par le Moyen-Orient ou la Chine, etc.
À l’inverse de notre civilisation, les autres civilisations n’ont pas eu encore l’expérience et le recul nécessaire pour s’éduquer suffisamment quant à l’utilisation d’un pouvoir hégémonique.
Nous ne pouvons alors nous attendre d’eux que le pire.
idiosyncrasie post-moderne
Paradoxalement, l’essentialisme qu’abhorrent les postmodernistes parce qu’ils jugent ce procédé discriminant et clivant est utilisé ici comme outil à leur pensée.
Sauf qu’à la différence de l’essentialisation de droite par l’éloge du préjugé, ils l’utilisent contre le réel et la vie pour justifier leurs arrières mondes par le processus d’idiosyncrasie décrit précédemment.
Ils considèrent la société mauvaise parce qu’ils y sont malheureux.
Ils considèrent les modèles genrés mauvais parce qu’ils sont trop faibles pour les incarner.
Ils considèrent l’occident, mâles blancs cisgenres, comme mauvais parce que ceux-ci occupent des positions sociales supérieures à eux.
Elles (les [aka féminazies]) considèrent les hommes mauvais parce que ceux-ci ne les veulent pas.
Ils [aka incels] considèrent les femmes comme mauvaises, car celles-ci ne les veulent pas…
La société n’est pas par essence mauvaise parce que je suis malheureux dans la société.
La grossophobie n’est pas une forme d’oppression, mais une force saine parce qu’encourage un mode de vie sain. Suivant une position monisme et nietzschéen — que nous avons vu sur l’origine de la postmodernité : Un corps en bonne santé est un esprit en bonne santé.
La raison elle-même est mauvaise parce que ses vérités blessent notre égo.
C’est un raccourci d’autodéfense — idiosyncrasique — qui occulte une question : serai-je malheureux parce que je suis mauvais ?
Deux réponses s’offrent à nous :
Le vice est en moi. Amène à une introspection.
Le vice est en la société. Amène à une analyse de la société.
Très généralement, si l’on est honnête avec soi-même, les vices sont cachés en soi.
Ils le sont très généralement en soi parce que précisément nous n’avons jamais été aussi libres.
Nous l’avons vu dans l’origine de la postmodernité, l’individu est aujourd’hui libéré des contraintes.
L’avantage est que nous pouvons vivre la vie que nous voulons — modulo cas à la marge.
Le désavantage, nous l’avons aussi vu, c’est qu’il faut découvrir par nous-mêmes ce que nous voulons [= ce dont nous avons besoin]. Ce sur quoi justement, les sociétés anciennes préindustrielles, réglées sur la nature humaine, nous enseignaient et nous orientaient autrefois.
Le malheur et la dépression viennent quand nous échouons face à cette tâche et –toujours modulo cas à la marge – l’échec nous impute.
Adultes, matures, nous avons la vie que nous méritons — toujours hors cas à la marge.
Conclusion
La postmodernité est engendrée par le nihilisme et ses manifestations sont la dépression, le ressentiment puis la violence. Une pulsion de mort qui mène au suicide d’une civilisation…
Son essence première, qui est celle de la remise en question de la modernité, est intéressante et je ne pense pas qu’il faille la nier en bloc.
Or, nous avons vu pour les raisons que nous avons évoquées dans la première partie de cet article, la postmodernité est une négation de notre civilisation.
Je pense qu’il est possible d’utiliser les outils de la postmodernité pour élever notre civilisation, mais ces outils doivent être utilisés avec prudence et parcimonie, comme éventuellement avec le courant de pensée du réalisme critique qui se positionne justement entre la modernité positiviste et la postmodernité relativiste.